Madeleine GENESSEAU (1910- ?)

Madeleine GENESSEAU

Madeleine GENESSEAUJ’ai quatre ans lorsque mon père Charles, boulanger à Hannogne-Saint-Martin, est mobilisé. Avec maman, nous quittons rapidement le village pour aller nous réfugier à Fère-Champenoise, dans la Marne. Depuis les tranchées, mon père nous écrit tous les jours, décrivant ses conditions de vie et témoignant de toute son affection. Certaines lettres me sont expressément adressées : il me surnomme "Mad", son "bout-de-cul". En réponse, je lui envoie des dessins. Malheureusement, "Pap" tombe malade en janvier 1915 et décède à l’hôpital Valmy de Sainte-Menehould le 15 du même mois. Après la guerre, comme de nombreux orphelins, je deviens pupille de la Nation. Je me marie en 1932 à Hannogne-Saint-Martin. Mon mari et moi reprenons la boulangerie familiale.

 

Ma mère Marthe a conservé toutes les lettres envoyées du front par mon père.