Quand un moulin devient musée

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Les récents travaux de modernisation au Musée Rimbaud à Charleville-Mézières sont l'occasion pour les Archives départementales des Ardennes de revenir sur les premiers aménagements réalisés par la ville dans ce bâtiment.

C’est en 1893 que la ville de Charleville achète à la famille Piette le moulin dans lequel est aujourd’hui situé le Musée Rimbaud. Cette famille qui le possède depuis 1804 décide de s’en séparer car la canalisation de la Meuse et l’établissement du barrage dit de la Folie ont en grande partie supprimé la force motrice du canal qui alimentait le moulin.

L’année 1894 est tout d’abord consacrée au démontage et à la vente du mécanisme du moulin. Les meules sont ainsi vendues à Albert Colin, fabricant de couleurs à Prix les Mézières, et les fers et engrenages à Louis Richard, serrurier mécanicien à la gare de Tournes.

Il faut attendre le 4 mai 1895 pour que le conseil municipal de Charleville décide de restaurer et d’aménager le bâtiment.

Les premiers travaux entrepris en 1896 visent avant tout la conservation du bâtiment et consistent en la réparation des façades, des toitures et du perron. C’est aussi pendant cette année que sont sculptées les armes de la ville sur le fronton du bâtiment.

Les travaux d’aménagement intérieur ne commencent qu’au printemps 1897. Le principal objectif du projet conçu par l’architecte municipal E. Petitfils est de rendre au bâtiment sa configuration d’origine afin de respecter la disposition des fenêtres. Les besoins de l’industrie avaient en effet poussé les anciens propriétaires à aménager le bâtiment sur trois étages au lieu de deux. Cette modification avait pour résultat que les fenêtres du premier étage étaient coupées par un plancher.

En décembre 1898, les travaux sont achevés. La disposition comprend alors au rez-de-chaussée la loge du concierge et des salles accordées à la Chambre de Commerce. Celle-ci installe dans la plus grande pièce un musée commercial et industriel. Le premier étage est quant à lui dédié aux associations telles que la Société d’histoire naturelle, la fédération colombophile ou la chorale municipale. Le second étage est enfin consacré à la fanfare municipale.

Au fil du temps les différentes salles du bâtiment vont connaître de nombreuses affectations (école de musique, bibliothèque populaire, permanence de la CGT…) jusqu’à devenir en 1969 le Musée Rimbaud.

 

Cote : EDEPOT/CHARLEVILLE/5M 1 : Ancien moulin. – Aménagement : plans, cahiers des charges, mémoires. (1896-1908)

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