Conseil départemental des Ardennes
Archives départementales des Ardennes
Les 60 ans du bâtiment

Les 60 ans du bâtiment

Le bâtiment des Archives

À l’occasion du 60ème anniversaire du bâtiment des Archives départementales, nous avons proposé aux lecteurs, chercheurs, partenaires culturels, professionnels, de répondre à une interview originale : le portrait chinois.

L’idée était de capter le ressenti de chacun sur l’institution des archives à travers huit questions décalées, comme si c’était un parfum, une couleur...

Vous trouverez dans cette présentation les réponses des personnes sollicitées au fil des semaines, qu’elles soient poétiques, originales, concrètes… mais toujours intéressantes. Amusez-vous bien !

 

 

Merci aux collègues qui ont participé à cette exposition, notamment Maryvonne Taillandier pour les idées graphiques, Vincent Fay pour les photos, Stéphane Poupart pour les dessins et Emmanuel Genet pour la mise en oeuvre.



Si c'était une couleur ?

Si c'était une couleur ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Une couleur prédomine nettement : le vert. Certains professionnels l’ont choisi pour la couleur des rayonnages des magasins ou de certaines boîtes, d’autres par contre font référence à l’environnement arboré du bâtiment.

Autres couleurs plusieurs fois citées : le brun ocre, le sépia, le parchemin, le beige… toutes en référence à la couleur du papier consulté.

D’autre encore s’amuse du gris souris en référence au rat de bibliothèque tandis que le noir est plusieurs fois cité pour la couleur des boîtes, de l’encre, voire de l’ambiance pas très enjouée !

Jardin des ArchivesMagasin de conservation coloré


Si c'était un parfum ?

Si c'était un parfum ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Pour la majorité, surtout les professionnels, l’odeur de vieux papier reconnaissable entre tous, l’odeur de poussière prédominent.

Pour d’autres, ils associent les archives à un parfum désuet et ancien : la lavande ou l’eau de Cologne.

Certains pensent encore à des odeurs capiteuses, tel le lys, le muguet, le lilas ou des odeurs saisonnières, celles de la forêt ou du jardin des archives.

Quel mystère que le sens de l’odorat ! Quant au parfum d’aventure quand on passe la porte de la salle de lecture…

Registres de l'enregistrementTampons à estampiller


Si c'était un bruit ?

Si c'était un bruit ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Que de différences entre les bruits perçus par les professionnels et ceux captés par les lecteurs.

Pour les chercheurs, c’est le silence qui domine, décliné sous différentes formes : bruit discret, feutré, murmure du passé, bruissement. Certains isolent les clics de la souris, le bruit des bobines de microfilms, le déclic de l’appareil photo.

Quant aux professionnels, ce sont les bruits derrière la salle de lecture qui ressortent : chariots sur les seuils de magasins, système d’aération, « glong » d’une plaque d’égout bancale malheureusement située…

Moins terre à terre, les lecteurs entendent également une petite musique, voire la symphonie fantastique de Berlioz en cas de découverte !

Reflet en salle de lectureMeubles à microfilms


Si c'était un verbe ?

Si c'était un verbe ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Très peu de redite dans le choix des verbes, mis à part les classiques conserver, classer et communiquer, chers aux archivistes et à certains lecteurs.

Éclairer, apprendre, explorer, découvrir, trouver, chercher sont des verbes qui renvoient l’idée d’un lecteur toujours en quête, tandis que les verbes exciter, patienter, aimer, persister montrent à quel point la passion anime les chercheurs.

Plus prosaïquement, le verbe valider, associé aux ordinateurs et à la demande de cotes et le verbe chuchoter, en référence aux lecteurs définissent l’ambiance de la salle de lecture.

Facade des magasinsPresse de la bibliothèque


Si c'était un personnage célèbre ?

Si c'était un personnage célèbre ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Réels ou imaginaires, les personnages cités par les réponses au questionnaire ne manquent pas de diversité.

Parmi eux, deux auteurs ardennais : Arthur Rimbaud bien sûr, mais également Jean Rogissart.

Par ailleurs, Charlemagne est désigné comme notre ancêtre à tous, et Charles de Gaulle apparaît comme contemporain de la construction du bâtiment.

Deux grands archivistes sont également mentionnés, Charles Braibant et René Robinet.

De façon plus imagée, Ariane et Dédale renvoient à l’aspect labyrinthique du bâtiment tandis que Tintin pour l’exploration et Picsou pour l’accumulation des documents ont été choisis par des professionnels. Nous ne dirons pas qui a répondu malicieusement « moi-même » à cette question ...

Buste de Jean RogissartRegistres des hypothèques


Si c'était un monument historique ?

Si c'était un monument historique ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

La porte de Bourgogne, adresse physique des Archives départementales a été le monument historique le plus cité.

L’idée d’un monument imprenable et assez brut ressort par les mentions de citadelle, fortifications, château-fort, prison, blockhaus ou mausolée, tandis que les alignements de Carnac associent à la fois l’idée de mystère et de boîtes rangées sur les étagères.

Enfin, la place ducale reste emblématique, tandis que des monuments portant des inscriptions tels l’Arc de Triomphe ou l’Obélisque de la Concorde renvoient à l’écrit, pas sur le papier cette fois !

Façade des magasinsBoulets des fortifications


Si c'était une commune des Ardennes ?

Si c'était une commune des Ardennes ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Charleville-Mézières, ville où sont situées les Archives départementales, a été la réponse la plus fréquente à cette question.

Les autres propositions sont souvent liées aux attaches ou recherches effectuées par chacun. Rocroi ressort pour son passé historique, Sedan également.

Ne pouvant choisir, certaines réponses englobent tout le département ou ont été définies comme « le pays où l’on arrive jamais », voire « les communes de la vallée de la Meuse ».

Plus pragmatique, une réponse souhaiterait une commune voisine de l’A34 pour faciliter le stationnement.

Boîtes de conditionnementRegistres de l'état civil


Si c'était une époque ?

Si c'était une époque ?

Illustration de Stéphane Poupart - 2017

Beaucoup de réponses différentes à cette question, la ligne du temps s’étend de l’époque franque au 21ème siècle ! La réponse la plus fréquente, la Révolution française, en référence à la création des Archives départementales côtoie ainsi  les plus poétiques « intemporel », « des origines à demain », « toutes » ou « hier ».

De façon plus concrète, en référence au bâti, certains ont mentionné « 1957 » ou « les années 1980 », tandis que d’autres pensent aux documents consultés et ont choisi le  « 17ème siècle » ou la « Seconde guerre mondiale ».

La méditation de dosPlans de la direction départementale de l'équipement