Edmond GROUD (1874-1959)
Quand la guerre est déclarée, je suis cultivateur à Terron-sur-Aisne, petite commune du Vouzinois de quelque 300 habitants. Âgé de 40 ans, je suis d’abord affecté à la garde des voies de communication pendant le mois d’août 1914. Rappelé ensuite dans un régiment d’infanterie territoriale composé d’hommes de 34 à 49 ans, je suis légèrement blessé en avril 1916 dans le secteur de Verdun. Je termine la guerre dans un bataillon de pionniers d’août à décembre 1918. Sur cette photographie, mon mulet incarne à lui tout seul les quelque onze millions d’équidés qui ont eux aussi participé au conflit. Au moins 900 000 chevaux de l’armée française ont ainsi péri entre 1914 et 1918.
Soldat de l’infanterie territoriale, je fais partie de ceux que l’on surnomme les « pépères ».