Auguste RENNEVILLE (1890-1982)
Le 3 août 1914, je quitte avec mon frère les Vieux-Moulins d’Hargnies pour rejoindre le 148e régiment d’infanterie à Givet. Porté disparu à Coucy-le-Château (Aisne), je suis interné en Allemagne à Friedrichsfeld, près de Mannheim. Mon frère Paulin décède au combat. Je me retrouve prisonnier à Neunkirchen (Sarre) et Lahn (Hesse). J’écris quotidiennement à ma mère et à ma sœur qui assument seules les durs travaux des champs. Grâce à leur courage, l’exploitation agricole a continué de tourner durant mon absence, qui a duré quatre ans. Enfin libéré, je retrouve les miens et ma chère terre que je ne vais plus quitter.
J’ai vécu toute la guerre prisonnier en Allemagne.