Adolphe LAUNOIS (1892-1916)
Une fois passé par le bureau de recrutement de Mézières, me voilà soldat. Je porte sur cette photographie un sur-pantalon marron, fourni à l’hiver 1914 pour masquer la couleur rouge des uniformes du mois d’août. Je suis première classe au 348e régiment d’infanterie, lorsque je disparais le 25 juin 1916, à Douaumont-devant-Verdun (Meuse). Nous nous battons comme des lions pour enlever une centaine de mètres de terrain à l’ennemi et j’y laisse ma vie.Mon nom est gravé en lettres d’or sur le monument aux morts de Frénois.
Comme beaucoup de soldats de la Grande Guerre, je n’ai pas de sépulture.