Sérendipité...

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Les registres paroissiaux ou des surprises constantes révélées fortuitement

Par ce curieux mot, la Sérendipité, on caractérise « la capacité à faire par hasard, lors d’une recherche, une découverte inattendue et à en saisir la portée », Le Petit Robert, édition 2016, p. 2356.

Dans son geste professionnel, l’archiviste est en effet amené à découvrir des documents inédits, lors des classements de fonds d’archives qu’il réalise.

Il arrive également que des fonds pourtant en réalité très connus se révèlent sous un jour inattendu : c’est ainsi qu’au cours d’une recherche, un archiviste a pu redécouvrir des dessins, attestant peut-être des talents d’artistes du curé tenant le registre de la paroisse Notre-Dame de Mézières (EDEPOT/MÉZIÈRES/GG 14, vues 18-22).

On y voit des femmes coiffées, des têtes d’hommes de profil, sans oublier des essais et des esquisses de dessins non terminés…

Ce registre, datant des années 1694-1700, c’est-à-dire sous le règne de Louis XIV, présente par ces dessins, l’imaginaire de son auteur et figure peut-être son entourage relationnel immédiat.

Cette découverte fortuite, autre nom de la sérendipité, n’est certes pas comparable à la pénicilline, découverte elle aussi fortuitement, mais pourrait être l’occasion d’encourager les généalogistes et chercheurs à feuilleter les registres et nous en signaler les richesses ainsi retrouvées !

Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur ce drôle de mot imprononçable, quelques références bibliographiques :

Louis de Mailly, Les Aventures des trois princes de Serendip, suivi de Voyage en sérendipité par Dominique Goy-Blanquet, Marie-Anne Paveau et Aude Volpilhac, éditions Thierry Marchaisse, 2011.

D. Bourcier et P. Van Andel dir., La Sérendipité. Le hasard heureux, Hermann, 2011.

Amir Khosrow Dehlavi, Les Trois Princes de Serendip, traduit du persan par Farideh Rava et Alain Lance, Hermann, 2011.