Les Archives Départementales des Ardennes dans l'Union
Charleville-Mézières: "Il faut désacraliser les Archives départementales des Ardennes"
En multipliant conférences, ateliers et animations tout au long de l’année, les Archives départementales comptent s’ouvrir à un public le plus diversifié possible. Un nouveau cycle est proposé depuis quelques semaines.
Une réflexion est à mener sur l’agrandissement ou non des Archives à terme.
Pour la reprise des activités des Archives départementales des Ardennes, basées à Charleville-Mézières, les équipes peuvent se motiver, fortes d’un record encourageant : l’an dernier, il y a du monde qui a franchi la porte de l’établissement. A commencer par les plus jeunes. « Nous avons un service éducatif qui propose aux scolaires de découvrir le monde des archives. Nous avons eu un très gros succès l’an dernier avec 930 élèves durant l’année 2022-2023. C’est un record, nous n’avons jamais eu autant d’élèves. Le service éducatif est très dynamique, et assez bien connu dans le réseau de l’Éducation nationale, même si l’objectif est d’attirer ceux qui ne sont pas venus chez nous », indique en effet Léo Davy, le directeur des Archives départementales des Ardennes.
« Un service de plus en plus consulté, en présentiel ou en ligne »
« Il faut savoir que les Archives, c’est 17 kilomètres d’archives, soit Charleville-Sedan, presque. C’est énorme. Elles permettent à chacun de s’informer, faire des recherches, des numérisations de plus en plus fréquentes et profiter d’activités culturelles de plus en plus nombreuses et variées, avec des partenariats reconduits, comme celui avec la société d’histoire. Les ateliers scolaires connaissent un vif succès. Ils permettent de désacraliser les Archives, qui deviennent un service de plus en plus consulté, que ce soit en présentiel ou en ligne », se satisfait de son côté Nathalie Robcis, maire adjointe de Charleville-Mézières et conseillère départementale.
Cela passera cette année encore par un épais programme d’animations. Le public pourra découvrir, chaque mois, un document issu de la collection des Archives. Ce dernier revient souvent sur une période forte de l’histoire des Ardennes : cela pourra être par exemple deux lettres autographes de Paul Verlaine à Emile Millot, de Charleville, écrites en 1883 par le poète, ou encore celle du cardinal Mazarin écrite à Jean-Baptiste Colbert, écrite à Sedan le 20 juillet 1654 : « Cette année, on peut facilement piocher dans de nouvelles acquisitions, c’est intéressant de montrer ce que l’on achète. Beaucoup ont été acquis récemment, notamment des plans, grâce à un soutien financier de la société d’histoire des Ardennes. Cela permet de mettre en valeur ces documents. On essaie de varier les périodes et les lieux pour pouvoir satisfaire tout le monde », déclare Léo Davy.
« Une réflexion à mener sur un nouvel agrandissement ou pas »
Des aides à la recherche sont également proposées, comme les cours de paléographie proposés tous les mois, sur inscription libre et gratuits. Il y a aussi des ateliers d’aides à la recherche : « L’idée est de proposer aux personnes qui font des recherches, souvent généalogiques mais qui vont parfois plus loin, des clés de compréhension aux archives. Certains groupes ont fait succès l’an dernier, nous avons voulu les reproposer. C’est le cas de l’histoire d’une maison, avec les archives du cadastre, mais aussi les archives du commerce, judiciaires, policières ou notariales. Parmi les nouveautés, un atelier relatif au domaine de l’enfance, et au personne qui ont des parcours d’enfants placés ou assistés dans des familles. Ces personnes ou leurs descendants peuvent avoir des questions sur leurs origines, nous avons beaucoup de demandes pour ces thématiques ». Enfin, chaque mois, la société d’histoire des Ardennes revient sur un épisode local du passé. Un moment qui attire toujours, dans une salle des Archives rénovée récemment. « beaucoup plus accueillante et lumineuse. Le bâtiment dans lequel vous êtes a été construit en 1957, a grandi déjà en 1970 parce que les Archives étaient déjà de plus en plus nombreuses, et elles le sont toujours aujourd’hui davantage. On a une réflexion à mener pour savoir que faire, un nouvel agrandissement ou pas », conclut Nathalie Robcis.