Les Archives départementales, au chevet des hôpitaux

Les Archives départementales, au chevet des hôpitaux

Source importante pour la mémoire du territoire, les données médicales sont des informations sensibles dont le tri et la conservation sont complexes. Décryptage.

Contexte 

En 2018, les Archives départementales ont décidé de créer un réseau des archivistes hospitaliers des Ardennes. Cette initiative est unique en France et appréciée par les médecins DIM et les archivistes et les médecins au Département d’Information Médicale. Garants de la collecte des données de santé dans les établissements médicaux, ils recueillent et analysent des informations médicales relatives aux personnes hospitalisées, dans le respect des droits des patients. De plus, ces informations collectées et traitées permettent de déterminer la partie des financements (cotation des soins), ressources des hôpitaux.

Qui ?

Le réseau est composé du Centre Hospitalier Intercommunal Nord Ardennes (CHINA -Charleville-Mézières, Sedan, Fumay et Nouzonville), du groupe Hospitalier Sud-Ardennes (Rethel et Vouziers) de l’hôpital psychiatrique Bélair et de la Maison d’accueil Spécialisées Les Campanules à Auvillers Les Forges.

Objectifs ?

Même si la règlementation en matière d’archives médicales constitue une base de travail, elle ne prend pas en compte toutes les problématiques liées aux différentes organisations et aux processus de dématérialisation des données. Pour les Archives départementales : ce réseau renforce la collaboration et permet des versements d’archives importantes pour l’histoire du département. Par exemple, Maël Barathieu, Responsable des Archives au CHiNA, a rassemblé les anciens registres de hôpitaux des années 1887 à 1979, les a classés, inventoriés et versés aux Archives départementales. Ce fonds est composé de: registres d’entrées et sorties des malades civils, des orphelins... Pour les militaires, les registres des années 1920 à 1926 contiennent des indications très précises comme le récapitulatif des journées d’hospitalisation, les constations de blessures ou encore les infirmités.

Quels sont les bénéfices de ce partenariat ?

Cela facilite les échanges. Il permet ainsi de comparer les différentes pratiques, d’exprimer les difficultés rencontrées et éventuellement d’y apporter des améliorations.

Le saviez-vous ?
Les archives hospitalières se composent des archives médicales (dans le cadre de la prise en charge thérapeutique des patients mais également de l'activité de recherche de l'établissement) et les archives administratives (dossiers du personnel, registres des admissions…).

 

La parole aux médecins DIM, sur le réseau d’archivistes hospitaliers

Dr Hirschauer (Sedan) : « C’est la mise en commun d’une façon de travailler. Cela permet de désenclaver le rôle des archives »

Dr Sleiman (Sud Ardennes) : « Il s’agit de partager la connaissance d’enrichir l’expérience et surtout de centraliser l’information ».

Dr.Youssef (Charleville-Mézières) : « C’est une très bonne démarche. Cela insuffle une énergie positive. »