Lumière sur le cartulaire de l'Abbaye de Chaumont

Photographie d'une page du cartulaire de l'abbaye de Chaumont

Le cartulaire de l’Abbaye de Chaumont, document vieux de plus de 4 siècles, a été remis aux Archives Départementales, par M. Jacques LUCAS, grâce à l’Association de Sauvegarde du Patrimoine du Portien (ASPP), le 4 novembre 2009.

Un cartulaire est un recueil de chartes, une compilation écrite à la plume de lettres de donation et d’actes de ventes. Le cartulaire participe à tous moments de la vie matérielle du Monastère. A partir du XIIème siècle, on trouve des cartulaires dans toute l’Europe mais  c’est au XVIème siècle qu’ils se multiplient véritablement. Les documents étaient souvent uniques, les manipuler les dégradaient, aussi des copies étaient réalisées, le Cartulaire de l’Abbaye de Chaumont, par les textes qu’il contient est la mémoire du passé de la région et de son église.

La première Abbaye de Chaumont, fondée sur les reliques de St Berthauld était située au pied de la butte  à l’endroit où jadis St Berthauld s’était installé. Pendant cette période médiévale, le Portien (avec un t du latin portus, lieu de passage et rappelle le port de Château sur l’Aisne) est la capitale religieuse du comté du Portien qui s’étendait au delà de Rocroi. Pendant les guerres de religion, l’Abbaye fut pillée par les troupes des Huguenots de Sedan. Au début du XVIIème siècle, les moines s’installent 8 km plus loin, au lieu-dit « la Piscine ». A la Révolution, les moines sont chassés de l’Abbaye et des documents sont remis à des habitants, c’est ainsi que le cartulaire fut confié à une famille de Chaumont qui le conserva précieusement jusque maintenant.

 M. Jacques LUCAS, descendant de cette famille, dernier gardien du cartulaire, remet le 4 novembre 2009 ce manuscrit à Mme ROUCHY-LEVY, Directrice des Archives Départementales des Ardennes pour sa  conservation et l’Association de Sauvegarde du Patrimoine du Portien (ASPP) se charge de sa reproduction et de la diffusion du document. Cet ouvrage de 608 pages, recouvert de cuir, écrit à la plume, daté du début du XVIème siècle est maintenant reproduit numériquement. Cependant, le plus difficile reste à faire, l’écriture manuscrite du Cartulaire est difficile à comprendre et il faudra encore quelques temps avant sa « traduction » en un langage accessible à tous. C’est l’histoire du quotidien médiéval de notre région qui y est révélée, laissant aux historiens bien des perspectives de recherches.

Merci à M. Jacques LUCAS d’avoir remis ce précieux ouvrage ainsi que deux livres liturgiques de l’Ordre des Prémontrés.


Photographie d'un lecteur du cartulaire