Finale de la Coupe de France de football, 3 mai 1936

Photographie de l'équipe du Football Club Olympique de Charleville avec le président Lebrun

Présentation des joueurs du Football Club Olympique de Charleville au Président de la République Albert Lebrun

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Le Président de la République Albert Lebrun, accompagné par le Président du Conseil général des Ardennes Lucien Hubert, salue les joueurs du Football Club Olympique de Charleville. Vêtus d’un blazer en flanelle bleu foncé, les finalistes carolopolitains sont présentés par leur capitaine Helenio Herrera.

Un authentique exploit

Bien avant les footballeurs ouvriers sedanais, le Football Club Olympique de Charleville écrit le premier chapitre de la légende du football ardennais.

Pensionnaire de deuxième division, les hommes entraînés par Erich Bieber éliminent successivement trois clubs de l’élite pour parvenir en finale : un exploit jusqu’alors inédit dans la jeune histoire de la Coupe de France. Confrontés le 3 mai 1936 au Racing Club de Paris, leader du championnat de France de première division et sa pléiade d’internationaux, l’affiche semble déséquilibrée.

Pourtant, devant 40 000 spectateurs réunis dans la mythique enceinte de Colombes, les Ardennais font jeu égal avec les Parisiens. Les Carolos s’inclinent finalement par le plus petit des scores, un but à zéro.

La culture tactique du football italien influencée par une expérience carolo

Capitaine emblématique du Football Club Olympique de Charleville, Helenio Herrera est un défenseur solide qui assimile à la perfection les consignes tactiques ultra-défensives qui forgent les succès du club dans cette compétition.

 

Après une carrière de footballeur professionnel maigre en palmarès, il s’oriente vers celle d’entraineur couronnée de plusieurs titres. Fin tacticien, le charismatique franco-argentin reproduit le verrou défensif appliqué au cours de son expérience marquante dans les Ardennes. Il remporte notamment deux fois consécutivement la Coupe des clubs champions, Olympe du football européen, avec l’Inter de Milan en 1964 et 1965. Les Italiens adoptent définitivement ce schéma tactique, aujourd’hui plus connu sous le nom de catenaccio.

Publié dans le Petit Ardennais en date du 4 mai 1936, ce cliché original a été gracieusement mis à la disposition des Archives départementales pour numérisation par M. Yvon Marchal, intendant de l’Olympique Football Club de Charleville-Mézières.