Destruction et renaissance d'une ville après la Première Guerre mondiale

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Les plans des ruines et de la reconstruction de Rethel

En septembre 1914, un incendie provoqué par l’armée allemande détruit le centre-ville de Rethel.

Après la guerre, le service de la reconstitution foncière et du cadastre du Ministère des régions libérées mène une campagne de remembrements ruraux et de lotissements urbains. Pour faciliter celle-ci, il réalise en 1926 un classeur de modèles-types à partir des travaux déjà exécutés dans le département. Les deux plans des ruines et de la reconstruction de Rethel sont extraits de ce classeur conservé aux Archives départementales des Ardennes sous la cote 10R 225.

Le premier plan de l’« état ancien » permet avant tout de constater l’importance des destructions figurées en jaune. Il permet également de redécouvrir les noms et l’organisation des rues du centre-ville avant la Première Guerre mondiale.

Le second plan de l’ « état nouveau » du lotissement urbain est établi selon la loi du 4 mars 1919 dite Cornudet, première loi de planification urbaine en France. Celle-ci est accompagnée d’instructions fondées sur les principes d’esthétique et d’hygiénisme de l’époque, parfaitement suivis par le plan de Rethel.

Celles-ci recommandent la création de larges voies « avec des pentes minimes, des angles ouverts, des rayons de giration amples ». L’élargissement de nombreuses rues mais surtout la création de l’avenue Saint-Nicolas, actuellement avenue Jean Jaurès, répond parfaitement à cet objectif. Cette nouvelle avenue est l’axe autour duquel est totalement réaménagé l’ancien centre-ville de Rethel aux rues plus étroites. La création de places telles que celle de l’hôtel de ville suit les mêmes principes.

Hormis la halle qui occupe une partie du parc figuré sur le plan de la ville reconstruite, c’est toujours selon ce plan imaginé dans les années 1920 que s’organise le centre de ville de Rethel.

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