Une poétesse et chroniqueuse de la vie ouvrière entre aux Archives

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Marie-Louise Gillet (1916-1996)

Marie-Louise Gillet (née Robert) voit le jour le 20 août 1916 à Plancher-les-Mines (Haute-Saône). Sa jeunesse est fortement influencée par la Jeunesse Ouvrière Catholique Féminine (JOCF). Après sa scolarité, elle devient ouvrière dans une bonneterie et épouse en janvier 1939 Arthur Gillet, ajusteur-outilleur.

Le couple arrive dans les Ardennes en 1948 et son mari travaille, à partir de 1954, à l'usine du Pâquis à La Granville. Marie-Louise Gillet a gardé de ses études le goût de l'écriture : elle se met donc naturellement à écrire sous différents noms dans "Le pélerin" (Odile-Marie, de 1956 à 1966), "Chez nous" (Albert, de 1966 à 1975, Mariette de 1966 à 1969), "La Croix" (Thérèse-Henri, de 1964 à 1977) et "La Croix du dimanche" (Marie Louise, de 1966 à 1970). Ses quelques 1 500 articles expriment sa foi, ses racines et sa grande expérience de la vie et de la condition ouvrière (précarité, acharnement à s'en sortir et à donner le meilleur à ses enfants, solidarité, fraternité...)

Elle écrit également des poèmes regroupés dans deux livrets : "Au fil de l'eau... au fil des heures" (sans date) et "Le vent des sentiers" (1972). Camille Lecrique, poète ardennais, et Théophile Malicet, écrivain prolétarien, l'encouragent à continuer ; elle remporte d'ailleurs deux ou trois prix et entre à la Société des écrivains ardennais.

Marie-Louise Gillet écrit malgré un quotidien chargé (contraintes du travail à l'usine de son mari, tâches ménagères, enfants...) avec l'ambition de changer la vie des ouvriers et des femmes. Elle s'investit également dans des associations familiales et dans L'Union ardennaise des comités de consommateurs ainsi que dans L'Union régionale des consommateurs de Champagne-Ardenne dont elle est la fondatrice.

Marie-Louise Gillet décède le 16 août 1996.

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